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D'aussi longtemps que je me souvienne, j'ai toujours baigné dans les livres.
Je suis né le 3 juin 1971 à Marseille, dans un quartier populaire du XIVème arrondissement. Petit, je passais beaucoup de mon temps libre à me noyer dans les livres de la bibliothèque verte et les magazines. Mon entrée en CM2 a été déterminante. Grâce à mon instituteur d'alors, j'ai fait la rencontre de l'univers de Marcel Pagnol et j'ai découvert une autre façon de raconter des histoires. Une manière humaniste et imagée de raconter la vie.
Passées les années collège, puis mon année de seconde au lycée Thiers, j'accompagne mes parents dans l'Hérault où je termine ma scolarité. Mes premières expériences d'écriture démarrent ici. Mon ami d'enfance se souvient d'une de mes manières d'échapper aux cours : me mettre en fond de classe avec un papier et un stylo et élaborer des débuts d'histoires. J'étais à l'époque le roi des débuts de romans "canon", mais sans lendemains. Je m’essoufflais en effet très vite et mon imagination ne m'entraînait guère plus loin que les vingt premières pages !
Le premier tournant a eu lieu bien plus tard, au début des années 2000. Le suicide d'une amie m'a fait brutalement prendre conscience de la fragilité de l'existence et l'urgence d'en faire quelque chose. Le monde des arts se rappelle alors à moi. Mes premières billes, je les place dans le cinéma. J'écris des scenarii de courts et de longs-métrages et réalise même en 2002 mon premier court. L'année suivante, en 2003, je me blesse gravement au travail dans un contexte éprouvant. Je profite de cette coupure pour écrire mon premier scénario solide de long-métrage, (Re)vivre, qui raconte la reconstruction d'un homme après un drame de la route. Je ne me suis aperçu que tardivement qu'au travers de cette histoire, c'était ma propre reconstruction que j'opérais.
(Re)vivre a failli vraiment exister sur les écrans. J'ai cédé mes droits à une boîte de production parisienne et j'ai pu développer des contacts fructueux avec des gens qui comptent dans ce milieu, Philippe Lioret (Je vais bien ne t'en fais pas) notamment, qui se propose de se porter caution technique pour que je réalise moi-même ce long-métrage. Hélas, le montage financier d'un film est un exercice tellement complexe que le projet n'a jamais pu aboutir.
Je vivote alors durant une dizaine d'années en multipliant les écrits, toujours pour le cinéma mais aussi pour le théâtre. J'ai développé en effet une structure d'ateliers théâtre pour les jeunes de la Vallée de l'Hérault avec ma femme, pour qui j'écris de nombreuses pièces "cousues main" !
Le deuxième tournant arrive en 2013. Je me laisse prendre au jeu d'un concours de nouvelles organisé par la chaîne Carrefour à l'occasion du lancement de feu sa liseuse Nolim. Pour cette première, parrainée par Maxime Chattam, j'arrive en finale. A l'occasion de la remise des prix, je rencontre l'écrivain à succès. Ses compliments et ses conseils viennent me conforter dans l'idée que j'avais peut-être quelque chose à faire dans l'univers du roman. Bien m'en a pris : l'année suivante, pour la nouvelle édition du concours, c'est Michel Bussi qui parraine l'opération et fait de moi son lauréat.
Je disposais alors de six mois pour produire une histoire qui tienne la route, le prix m'octroyant d'office un contrat d'édition. Devant ce défi, je me souviens de ce vieux scénario qui avait tant plu et m'avait tant apporté. (Re)vivre avait enfin trouvé sa voie. Ce premier roman a rencontré un joli petit succès public malgré une faible publicité et a obtenu le Prix régional du Lions Club. Il a aussi été finaliste du Prix de Saint Lys.
Deux ans plus tard, j'écris Les trois vies de l'homme qui n'existait pas en hommage à mon père décédé quelques mois auparavant. C'est la première histoire originale que je développe totalement depuis (Re)vivre. Un récit initiatique qui raconte le parcours d'un homme sans identité à la recherche de ses origines et de sa place dans le monde. Les trois vies de l'homme qui n'existait pas a été finaliste des Mots d'or 2020 et du Prix des Auteurs Inconnus 2019. Il a été lauréat du Prix de Buzet.
Mon troisième roman, Une vie pour la mienne, reprend et adapte ma nouvelle victorieuse du Prix Nolim dans un format long. C'est en ce sens un bon moyen de boucler la boucle et de donner du sens aux propos de Michel Bussi qui voyait dans le texte initial tous les éléments d'un excellent roman !
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