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Quand faut-il arrêter d'écrire ?


Lorsque la décision d'arrêter est prise, ompagner d'une pause, vraie rupture dans la double vie qui nous lie au roman qu'on écrit. Passer à autre chose, se régénérer, peut-être même ne plus écrire, le temps de se laver la tête trop longtemps sur le guidon de tous ces mots, toutes ces phrases et ces idées...à travers une démarche d'édition.


Certains pourraient répondre encore une fois "le jour de notre mort", et à vrai dire, je peux les comprendre. A titre personnel, quand je suis en plein cœur d'un travail d'écriture, il m' arrive souvent de ne m'estimer jamais assez prêt à présenter mon travail. Sensible à la musique des phrases, je me confronte alors systématiquement à chaque changement de mot ou de virgule à des désaccords majeurs et à une musicalité qui s'effrite. Pragmatique, je combats alors ce mal en rechangeant d'autres mots ou d 'autres virgules... pour les mêmes effets ! Effectivement, à ce rythme, cela ne pourrait facilement jamais s'arrêter et faire de moi un Sisyphe condamné à porter à tout jamais sur ses épaules le rocher de son insatisfaction !


Autour de moi, après avoir comparé mes sensations auprès de camarades auteurs, je sais que beaucoup (pas tous heureusement, les écrivains ne sont pas systématiquement psychopathes !) partagent cette difficulté à "décrocher". Alors, quand arrêter lorsque l'on a passé tant de temps à chérir son texte, et que l'on sait que dehors la concurrence est féroce ? Que devant la profusion de romans édités et autoédités réunis, seule la sélection naturelle permettra à quelques-uns d'entrevoir la lumière d'une belle rencontre avec les lecteurs ?


J'aurais d'abord envie de conseiller à chacun (moi le premier !) de s'écouter et de se faire confiance. Au fond de nous, une petite âme veille, bien au fait de ce que nous attendons secrètement de notre projet d'écriture. Lorsque le contrat est rempli, alors il faut sagement écouter cette petite voix douce (désolé, j'ai beaucoup de mal à l'imaginer avec la voix de Joey Starr!) nous conseiller d'arrêter les frais.


Car à trop revenir sur l'ouvrage, on ne l'améliore plus, on ne fait que le changer ! C'est une vérité qui me parait absolue !


Lorsque la décision d'arrêter est prise, il convient de l'accompagner d'une pause, vraie rupture dans la double vie qui nous lie au roman qu'on écrit. Passer à autre chose, se régénérer, peut-être même ne plus écrire, le temps de se laver la tête top longtemps sur le guidon de tous ces mots, toutes ces phrases et ces idées...


Alors vient l'étape d'une dernière danse, d'une ultime relecture. Celle-ci sera devenue d'autant plus pertinente qu'elle sera redevenue "plus objective" grâce à cette coupure. Que les "vraies" fautes seront plus visibles et donc les corrections définitives. Ce dernier travail de ponçage (avec du papier à grains fins, celui des finition !) il faut le prendre comme un hommage à ce bout de soi fixé sur le papier, fidèle reflet d'un désir créatif devenu œuvre.


Il sera temps alors de franchir une autre étape et d'ouvrir enfin notre bébé au monde (pas le "grand monde" encore, juste une infime expressions des lecteurs qui nous y attendent), et de le passer à d'autres mains, celles des Bêta-lecteurs.


Des soutiens précieux, qui, avec pertinence et armés de leur si utile subjectivité, soulèveront à leur tour des longueurs, des manques et des faiblesses, réactivant à nouveau mais pour la bonne cause... un sacré bazar dans notre tête !





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